Alors que le ROSCAR va prendre son envol dans tout juste un mois sur le circuit de Magny-Cours avec sa 100e épreuve, rencontre avec Emmanuel COLLARD, un pilote émérite, passionné et coach infatigable.
Pilote instructeur et coach au grand cœur quand il n’est pas sur les circuits du Championnat du Monde d’endurance WEC, « Manu » Collard nous a accordé un peu de temps, pour nous parler du Roscar, cette série qui permet aux débutants d’apprendre dans un contexte sérieux mais sans prise de tête.
Après avoir participé à plusieurs courses ROSCAR de Christian ROSSI en 2019 « pour voir » comment ça se passe, après avoir roulé à de nombreuses reprises dans les Racetrack Days de Philippe NANICHE, il a pris la décision de s’engager sur la saison ROSCAR 2020 aux côtés de Charly, un gentleman driver avide d’expériences et d’apprentissage du pilotage.
En 2020, le Roscar prend une nouvelle tournure et sera désormais organisé par Christian ROSSI son fondateur et Philippe NANICHE, organisateur des Racetrack Days sur le circuit Paul Ricard. Que penses-tu de cette évolution ?
C’est une excellente nouvelle que cette association de personnes compétentes et ce sera indéniablement un plus pour le ROSCAR. Christian a œuvré pour créer le Roscar et jusqu’à présent, il faisait tout, tout seul. Il portait l’événement à bout de bras et ce depuis longtemps, puisque la première course 2020 sera la 100e…
Philippe, créateur des Racetrack Days depuis 10 ans, offre beaucoup de roulage à ses participants, dans un cadre très organisé, mais pas de course. Pourtant, les participants aimeraient aussi faire de la compétition à leur niveau. Alors associer l’expérience de la course de Christian à l’organisation exceptionnelle de Philippe, ça ne peut que donner de bons résultats.
Que penses-tu du choix des circuits ?
Dijon, Magny-Cours, Le Castellet ou encore Nogaro sont sympas, d’autant plus que cela va me permettre de rouler sur des circuits que j’avais un peu oubliés depuis quelques années. Ma carrière était plus orientée à l’International ces derniers temps. Et c’est également super, car nous avons de beaux circuits en France qui sont à la fois techniques et rapides. Et cerise sur le gâteau, l’organisation. C’est une compétition pour les amateurs avec une excellente ambiance et une organisation très carrée. Les pilotes sont là pour se faire plaisir et non pour se rentrer dedans….comme cela peut être le cas dans d’autres championnats.
En tant que pilote, comment se passe le Roscar ?
En 2019, je faisais les RaceTracks Days de Philippe Naniche et comme cela se passait bien avec la progression de mon pilote (Charly) nous avons décidé de faire deux, trois courses avant la fin de l’année. Nous avons choisi le Roscar. Cette formule est vraiment intéressante car nous pouvons nous concentrer sur le coaching le vendredi avec trois ou quatre heures de roulage. De ce fait, je peux monter à côté de lui (ou l’inverse) cela nous permet de progresser sur la piste et de préparer les deux courses du samedi. Sur les trois courses auxquelles nous avons participé l’année dernière, mon pilote roulait une grosse demi-heure et moi, je faisais le reste. Notre objectif 2020 est qu’il arrive à rouler une heure tout seul.
Philippe Naniche et Christian Rossi ont décidé de mettre en place un directeur de course unique pour toute la saison. Ça change quoi pour les participants ?
Là encore, ça ne peut qu’être un plus pour les pilotes. Ce directeur de course, présent sur toutes les épreuves va rapidement connaître les concurrents et s’il devait y avoir des problèmes, des frictions, il sera là pour régler les différends rapidement parce qu’il connait les personnes auxquelles il s’adresse. C’est toujours mieux pour la gestion des problématiques potentielles.
Le Roscar est-il une bonne formule pour un pilote débutant ?
Oui, sans hésitation. Franchement, c’est même la meilleure formule à l’heure actuelle. Il y a beaucoup de roulage et deux courses de soixante minutes. Donc beaucoup de roulage avec des budgets raisonnables, pour apprendre tranquillement et sans stress, il n’y a pas mieux. Sur ce genre de meeting, quand on est coach, on a le temps de préparer son pilote. De ce fait, lui peut évoluer tranquillement et penser sereinement à sa course. Avec des courses plus courtes et moins de roulage, il arrive qu’un débutant prenne le départ avec la peur au ventre car il n’a pas eu le temps d’assimiler les conseils de son coach.
Le Roscar est idéal pour le mettre dans les meilleures conditions avant de disputer une course. Pas trop de pression, pas de stress et au final, peu d’appréhension. C’est totalement adapté à l’apprentissage du pilotage.
Philippe et Christian ont choisi de créer un Club Pilotes, est-ce un plus pour le Roscar ?
C’est une super idée. Les pilotes aiment bien se retrouver sur les circuits et sentir qu’ils ont quelque chose à partager. Ça renforce les liens et ils aiment bien « faire partie du Club ».
Avec quelle voiture toi et ton pilote allez-vous rouler cette année ?
J’ai acheté une Porsche Cup (991 3.8 L) pour mon coaching. Ça va être super.
Rendez-vous le 20 mars à Magny-Cours pour la 100e course du ROSCAR, créé en 2003 par Christian ROSSI, et organisé à compter de cette saison avec Philippe NANICHE.